CTCG teste à son insu : la déception
(Parenthèse amertume) (c'est rarement le cas qd même)
Trois ans maintenant à se former avec un esprit volontaire, dévoué ... Non pas que j'ai besoin qu'on me plaigne ... ca je m'en fous je suis le maître incontesté de la reconstruction personnelle (mdr !) mais je crois que quand on fait tout pour maîtriser son sujet, un domaine bien particulier et qu'on vous félicite on stage ... ben alors on a pas le droit de vous dire en backstage "désolé c'est no way" ...
C'est tout d'un coup un sentiment immense de vide, de déception et de non-sens : un truc qui vous tort le cou même si les gens vous disent " T'es trop défaitiste, si tu te bats tu y arriveras" Ca ne sert à rien : le combat est déjà perdu car ce combat est dirigé par les forces d'en haut et je n'ai pas la carte qu'il faut ...
Août, Septembre, Octobre, Novembre et Décembre ... 5 mois ...
C'est un peu comme avoir un enfant ... On en a envie plus que tout, on le fait, on l'attend et puis un jour on vous dit que vous l'avez perdu ... perdu ... alors qu'on en a tellement pris soin, qu'on lui a donné tout l'amour du monde ... on l'a perdu mais la vie doit continuer ... en tous cas elle ne nous laisse guère le choix ...
Alors des fois j'aimerai bien comprendre ce qui se passe dans la tête des gens pour que l'évidence ne leur saute pas aux yeux ... je ne peux pas leur en vouloir car j'ai apprécié de travailler dans ce climat qui me portait.
Des fois, je devrai écouter mon père qui me dit souvent de ne pas mettre autant de sentiments dans ce que je fais ... mais à quoi bon s'investir sans passion ? Je me refuse l'état de droïde qui brasse les dollars ... je ne suis pas là pour cela : je suis là pour l'art, le vêtement, pour la sensation qu'il me procure tout simplement parce que je suis né là dedans, pour aider celles et ceux qui feront avancer le style et qui pourront vivre de leurs créations ...